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Recherche publique et semenciers s’allient dans PlantAlliance

Les 28 partenaires vont explorer toutes les pistes d’amélioration génétique, sans tabous.© B. CAILLIEZ

Pour lever les verrous de la génétique végétale, organismes de recherche publique et sélectionneurs privés ont officialisé, le 20 mai, le lancement du nouveau consortium PlantAlliance. Ce programme, qui réunit 28 partenaires, va mobiliser 600 à 700 chercheurs pendant dix ans.

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Après le lancement en 1999 du Génoplante, en 2011 du GIS, Groupement d’intérêt scientifique biotechnologies vertes, puis des projets du Programme d’investissement d’avenir, comme Aker, Breedwheat ou Amazing, la recherche publique et les sélectionneurs ont décidé, en lançant le consortium PlantAlliance, de continuer à travailler de concert en génétique végétale, considérée par Philippe Mauguin, DG de l’Inrae, comme « un levier majeur pour réduire l’utilisation des produits phytosanitaire et des engrais, combattre les bioagresseurs mais aussi la sécheresse et les risques de gel ».

13 semenciers impliqués

Ce vaste programme de recherche va associer 13 semenciers et experts en biotechnologie : Agri-Obtentions, Cérience, Gautier Semences, Greencell, Hemp-It ADN, KWS, Lidea, Limagrain, Mas Seeds, Mercier, RAGT 2n, Secobra Recherches et Syngenta.

Il rassemblera également sept organismes publics, dont l’Inrae qui va assurer sa présidence les quatre premières années, AgroParisTech, le CNRS, le CEA, le Cirad, l’Institut Agro et l’IRD. Huit instituts techniques et autres structures privées font également partie du tour de table, Arvalis, l’ITB en betteraves, l’IFV pour la vigne, la FN3PT en pommes de terre, Sofiprotéol, Agri Sud-Ouest Innovation, Vegenov et Vegepolys Valley.

900 000 €/an de budget

Chaque acteur va cotiser en fonction de sa taille et le consortium va bénéficier d’un budget de 900 000 €/an, sans compter le salaire des chercheurs dans leurs différentes structures. Et ce sont au total entre 600 et 700 chercheurs et sélectionneurs qui vont être impliqués dans ce programme.

« À travers cette initiative, nous cherchons à mieux comprendre la plante et ses interactions avec l’environnement, précise Valérie Mazza, directrice scientifique de Limagrain. De tout temps, les sélectionneurs privés se sont appuyés sur les résultats de la recherche publique, et ont intégré de nouvelles connaissances et de nouveaux outils. »

Les NBT, des outils précieux

Les 28 partenaires vont explorer toutes les pistes d’amélioration génétique, sans tabous. « Le programme ne se limitera pas aux NBT ou NGT (1), ajoute Carole Caranta, directrice générale déléguée Science et innovation à l’Inrae. Néanmoins, nous tenons collectivement à réaffirmer que ces techniques sont des outils précieux pour l’amélioration des plantes. »

Comme les apports des semences interagissent avec ceux d’autres secteurs de l’agriculture, PlantAlliance s’appuiera sur des collaborations avec les acteurs du biocontrôle et de la biostimulation, de l’agronomie et des systèmes de culture, ou encore du numérique et de l’agroéquipement. Un premier appel à projets a été lancé.

(1) New Breeding Techniques/Nouvelles techniques génomiques.

Blandine Cailliez

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